mardi 5 juillet 2016

Le maintien de l'ordre en Italie

Les forces anti émeute italiennes
En Italie, les forces anti émeute sont réparties entre 2 corps : 
la Polizia di stato et les Carabinieri

La Polizia di stato (Police de l’Etat italien) regroupe de nombreuses forces réparties dans différents services.

Celui qui s’occupe du maintien de l’ordre lors des manifestations est le « Reparto Mobile » de la Polizia di Stato (Unité rapide Mobile)

Ce service dépend du Ministère de la Sécurité publique. Elle est constituée de 15 unités réparties sur l’ensemble du territoire italien.

(Rome, Padova, Milan, Naples, Turin, Gênes, Bologne, Florence, Bari, Catane, Palerme, Région de Calabre, Cagliari, Senigallia, Taranto.)

Elle comporte plus de 4.600 membres. On reconnaît les « Reparti Mobili » avec leurs casques bleu clair, et l’inscription sur leurs boucliers "Polizia".

Ils encadrent les manifestations et agissent en cas de débordements.

 
Ils interviennent surtout en zone urbaine.

Ils disposent de différents moyens lors des manifestations :

De fourgons Iveco

De camions Iveco

Ainsi que de 4X4 Discovery


et de camions anti-émeute avec jets d'eau

Les Carabinieri ont des unités qui se trouvent dans la 1ère Brigata Mobile (1ère Brigade Mobile) et qui ressemblent aux doctrines des gendarmes mobiles français.

Il y a 11 régiments répartis sur l’ensemble du territoire italien : 1er Reggimento « Piemonte» à Moncalieri, 2ème Reggimento «Liguria» à Gênes ; 3ème Reggimento «Lombardia» à Milan, 4ème Reggimento «Veneto» à Venise Mestre, 5ème Reggimento «Emilia Romagna» à Bologne, 6ème Reggimento «Toscana» à Florence, 8ème Reggimento «Lazio» à Rome, 9ème Reggimento «Sardegna» à Cagliari, 10ème Reggimento «Campania» à Naples, 11ème Reggimento «Puglia» à Bari, 12ème Reggimento «Sicilia» à Palerme, et le 4ème Reggimento «Carabinieri a cavallo» à Rome

Ils participent à la gestion de l’ordre public, sont un soutien pour l’organisation territoriale des Carabinieri, contribue à la défense du territoire national italien, et aide aux besoins de la protection civile dans le secours en cas de catastrophes naturelles. Ils interviennent aussi dans des manifestations dans les zones rurales italiennes ou lors d’évacuations.

On reconnaît les Carabinieri avec leurs casques bleu foncé avec le dessin d'une grenade blanche dessus et l’inscription sur leurs boucliers "Carabinieri".

Lors de grandes manifestations dans les villes italiennes, 
ils épaulent régulièrement la Polizia di stato.

Ils disposent de différents moyens lors des manifestations :

De fourgons Iveco

De camions Iveco

Ainsi que de 4X4 Discovery

On peut retrouver aussi, plus exceptionnellement, des unités de maintien de l'ordre dans la Guardia di Finanzia (Garde des Finances).

Ils sont reconnaissable par leurs casques verts, leurs tenues grises et sur leurs boucliers inscrit "Guardia di Finanzia". On peut les apercevoir ici, 
sur la photo ci-dessus, derrière la Polizia di Statio.

La Guardia di Finanzia est un corps de l'Etat italien qui dépend du Ministère de l'Economie et des Finances et qui lutte contre la criminalité financière, la contrebande, les trafics, l'immigration, etc. Elle possède cependant une police militaire qui peut intervenir dans des manifestations violentes...


Les forces anti-émeute italiennes ont été aussi confrontées à la gestion des migrants en 2014 et 2015

et qui ont donné de nombreuses difficultés le long des frontières italiennes.

On peut  constater qu’à la différence des polices antiémeute allemandes (les Bereitschaftspolizei, lien en cliquant ici) ou françaises (Forces françaises anti-émeute, Lien en cliquant ici) qui évitent le contact (hors bonds offensifs), les forces italiennes interviennent au contact des manifestants, pour les disperser en les repoussant avec leurs matraques.

Comme on peut le voir sur cette vidéo ci dessous:



Le risque est de causer des blessures sur les manifestants dont certains sont extrêmement violents.

La dispersion est d'abord physique avant l'utilisation des bombes lacrymogènes

Evacuation d’un policier blessé
 La violence de la riposte de manifestants violent sur la police est tout aussi brutale.

Pour atténuer ces moments de tension, des commissaires en civil portant un casque ou pas, se trouvent devant la Polizia di Stato et les Carabinieri 
pour entamer une médiation.


Les canadiens ont réalisé un travail d’investigation lors du Sommet des Amériques en 2001 sur les catégories de manifestants : Quel que soit le pays, les manifestants ne sont pas homogènes. Ils se divisent en plusieurs catégories :
- Le manifestant qui demande l’autorisation de défiler et ne casse rien. 
- Le pacifiste moins commode, 
- L’adepte de la désobéissance civile et du sitting entravant délibérément les cérémonies officielles. 

Mais c’est en marge de ces groupes majoritaires que sévissent 
les «catégories dangereuses»: 
- Les casseurs d’abord, pour lesquels la manifestation sert d’alibi; 
- et enfin les groupes constitués d’autonomistes et d’anarchistes, de mieux en mieux équipés et utilisant la méthode dite "Black Blocs", c'est à dire des individus dissimulés derrière des masques noires, gants noirs et tenues noires et opérant en groupe pour ne pas être repéré lors d'actions violentes ou de dégradations.

La Polizia di Stato et les Carabinieri ont été entachés au début des années 2000 par des enquêtes judiciaires comme celle du sommet du G8 en juillet 2001 à Gênes : A l'occasion de ce 27e sommet du G8, un contre-sommet est organisé. 300.000 personnes de toutes nationalités se donnent ainsi rendez-vous dans le but de faire entendre leurs revendications altermondialistes.

2 vidéos du G8 à Gênes en 2001



Si les premières manifestations se déroulent pacifiquement, les suivantes sont synonymes de guérilla urbaine : les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre sont extrêmement violents.

 Il y aura la mort d'un étudiant, Carlo Giuliani, tué par balle par un policier ainsi que plus de 800 blessés de par et d’autres, ainsi que des centaines d'arrestations.

Dans la nuit du 21 juillet, 300 policiers font irruption dans l'école Diaz, abritant manifestants et journalistes. 93 personnes sont arrêtées, séquestrées, torturées et humiliées dans une caserne, avant d'être relâchées.

Ces événements ont donnés lieu à un procès en 2008. Parmi les personnes impliquées on retrouve policiers, carabinieri, personnel médical et gardiens de prison. Plus d’une quarantaine de ces personnes est condamnée, accusés d’abus de pouvoir, de violences privées, d’injures et de coups.

Cependant les actes d'agressions de plus en plus violentes posent une réelle réflexion comme vous pouvez le découvrir sur le lien ci-dessous:
  
Voici des vidéos d’interventions 
des forces anti émeute italiennes











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DIORAMAS AU 1/87





1 commentaire:

  1. Juste pour dire que vous faites du très bon travail, et que l'on trouve de nombreuses informations très intéressantes. Pour quelqu'un comme moi qui s'intéresse aux manifestations et aux forces anti émeutes dans le monde, ce site est parfait. Je ne peux que vous dire bravo, et merci.

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